Le deuxième panel de haut niveau a discuté de la manière dont les stratégies pour relever les défis en matière de finance verte ainsi que les mécanismes de financement peuvent intégrer les besoins des femmes et assurer une transition verte juste.
Quelques statistiques illustrent l’ampleur des enjeux liés aux questions de genre et d’accès à la finance verte. Les données de la BAD indique un important écart entre les femmes et hommes dans l’accès au financement classique en Afrique estimé à 42 milliards de dollars. Seulement 37 % des femmes disposent d’un compte bancaire contre 48 % d’hommes. Pour ce qui est de la finance verte, elle a connu une croissance fulgurante dépassant la valeur de 720 milliards de dollars en 2021 y compris les obligations vertes, les prêts, le capital-risque, le capital-investissement et tous les autres instruments de la finance verte. Il y a cependant un déficit de données ventilées par sexes pour savoir exactement quelle part de cette valeur a pu être captée par les femmes et les hommes. Aussi, le fait que la plupart des instruments financiers utilisés dans le cadre de la finance verte soient basés sur des produits financiers standards emmène les femmes à être confrontées aux mêmes difficultés d’accès au financement conventionnel. A cet égard, on pourrait assumer que les écarts en matière d’accès au financement pourraient se reproduire ou même s’aggraver pour ce qui est du financement vert. Une étude récente réalisée par le rapporteur spécial pour la finance verte inclusive du Secrétaire Général des Nations Unies, conclue que la finance verte s’est principalement concentrée pour les acteurs traditionnels tels que les banques et les investisseurs institutionnels avec moins d’attention sur les outils et les moyens d’accès pour les micros segments y compris les ménages et les micros, petites et moyennes entreprises qui comptent le plus grand nombre d’entreprises féminines.
Présentation introductive : ONU Femmes